S’ils existaient déjà avant, les espaces de coworking ont connu un véritable boom à partir de 2020 et des années suivantes, grâce à l’essor du télétravail, qui n’est pas totalement retombé après la fin des confinements. Ce type d’espace peut s’avérer être très rentable pour un investisseur immobilier, même s’il implique de quelques risques.
Coworking et bail commercial : les subtilités
Sous certains aspects, un espace de coworking est similaire à un bail commercial : les personnes qui viennent y travailler paient un « loyer », qui peut être à l’heure, à la journée, ou encore au mois, au propriétaire. La plus grande flexibilité par rapport à un local commercial présente l’avantage d’être généralement beaucoup plus rentable, le tarif étant beaucoup plus élevé en comparaison. Mais c’est une lame à double tranchant, et ce que l’on y gagne en rentabilité, on le perd en stabilité.
En effet, les durées pendant lesquelles les utilisateurs des espaces de coworking étant considérablement moins élevées, il n’est pas envisageable de leur faire signer un bail commercial qui est, rappelons-le, conclu pour une durée de 3, 6, ou 9 ans. La fréquentation de ces endroits est donc bien plus susceptible de baisser en fonction des périodes de l’année, mais aussi des évolutions du marché de l’emploi.
Pour autant, le Conseil d’État a statué en 2019 que ce type de locaux était tout de même considéré comme un local commercial en matière de taxe annuelle sur les bureaux. Considérés comme des bureaux, donc, ils ne peuvent en principe pas faire l’objet de certaines exonérations qui sont réservées aux surfaces commerciales. Ce statut est rendu parfois difficile à clarifier, par exemple dans le cas où les espaces de coworking proposent également des services annexes, comme la vente de nourriture par exemple.